violence sur enfant
UN CAS DE MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE : il était deux petits enfants"
L’AVPE avait reçu à sa demande monsieur AM.*. le 22.12 2005. Cet homme était visiblement très inquiet pour les deux petits jumeaux (Laure et Martin* ) qu’il élevait depuis près de six ans avec sa femme et qu’ils avaient recueillis en tant que famille d’accueil dans un état de souffrance extrême. Leur mission : tenter de leur permettre une certaine résilience..
Mais depuis sa sortie de prison, leur mère (incarcérée durant 18 mois car suspectée du meurtre du père des enfants, puis présumée innocente...) vivait avec un compagnon. Alors, les services sociaux imposèrent aux enfants des hébergements de week-end chez leur mère. Les petits en revenaient extrêmement perturbés révélant que le compagnon de leur mère était très violent, qu’il la battait et qu’ils avaient peur eux-mêmes de se faire battre. La police était fréquemment appelée. La petite expliquait en sus qu’il venait dans la salle de bain quand elle prenait sa douche. Monsieur A.M.. demanda donc une entrevue aux services départementaux qui le reçurent ainsi que les enfants. Il fut critiqué en des termes qui le stupéfièrent, : « ils réussissent à l’école, certes, mais on ne vous demande pas d’en faire des enfants modèles !» .Aucune relation ne semblait être établie entre cette réussite scolaire et un équilibre retrouvé. Quant aux enfants auditionnés, on les accusa de mentir et on leur interdit de rapporter à leur famille d’accueil ce qu’ils vivaient lors des hébe rgements maternels ce qu’ilss’empressèrent de répéter à leur « tonton» et à leur « tata » en qui ils avaient confiance. Mais quelques jours plus tard, les enfants étaient enlevés à leur famille d’accueil où, selon tous lestémoins, ils s’étaient remarquablement reconstruits et rééquilibrés.
Monsieur A.M.., sachant dans quel univers violent ils allaient être précipités, nous affirma qu’il s’attendait au pire et nous demanda de venir au secours de ces deux petits enfants
Nous avons donc écrit et demandé une audience en urgence au président du Conseil Général. Nous l’ avons alerté sur cette affaire .
Profondément atterré par nos révélations,il nous a promis qu’il allait aussitôt interpeller le responsable de la Protection de l’Enfance de son département, ce qu’il fit, étant un homme de parole et de cœur.. Les responsables des services sociaux concernés, dont les qualités professionnelles et déontologiques ne sauraient être mises en question, ont très certainement alerté les travailleurs sociaux en charge de cette affaire, lesquels, se croyant investis du pouvoir effrayant de maintenir des enfants dans un milieu criminogène n’en ont fait qu’à leur tête et ils les ont renvoyés chez leur mère. La famille d’accueil, après six ans de dévouement n’a plus eu la moindre nouvelle de ces deux petits (en dépit des promesses qui lui avait été faites de les revoir régulièrement)
Qu’étaient-ils devenus, en effet ?
Hélas : le pire ! Ce que A.M.. et nous-mêmes pressentions, s’était produit.. Le 21 mai 2006, les deux petits (11 ans) étaient hospitalisés pour avoir été passés à tabac par le compagnon de leur mère. Les murs et le sol de l’appartement furent maculés de leur sang . Après s’être enfuis, pieds nus, ils ont été recueillis en sang par un voisin et hospitalisés. Trente jours d’interruption scolaire. La mère et le compagnon étaient ivres. L’homme a frappé, très violemment car les petits avaient mal fait la vaisselle...
►Le jugement a eu lieu en juillet. L’avocate du Conseil Général a déclaré : « la violence dans le couple et contre les enfants était quotidienne » .... La mère (qui dit ne s’être aperçue de rien) a été condamnée à dix huit mois d’emprisonnement dont quatorze avec sursis. L’agresseur, le cogneur, le bourreau, lui s’en sort avec seize mois de prison avec sursis. Il faut dire qu’il était plus ivre que la mère et ayant un casier judiciaire vierge, il fut considéré comme ayant davantage de circonstances atténuantes.
Depuis cette tragique soirée et l’incarcération de leur mère, les enfants ont été placés dans une nouvelle famille d’accueil. Ils y resteront en principe deux ans après quoi, le retour chez leur maman (qu’ils visitent en prison) est sans doute envisagé. (Foin de la résilience : priorité au grand principe des liens du « sang » ( !).Ils ont été vus par un voisin, le jour du 14 juillet,
portant sur leurs visages, toute la misère du monde.
Quant aux services sociaux, ils affirment n’avoir pris que de bonnes décisions. Aucun regret. Aucune compassion. Ils n’affichent que la certitude d’avoir accompli leur devoir et disent que c’est le juge (au vu de leur rapport) qui a décidé, donc qui est responsable. Ils conseillent à tous ceux que cette tragédie aurait bouleversés d’aller consulter un psychologue.
Nos commentaires :
•>> Sommes-nous en France, pays des Droits de l’Homme ?
•>> A la suite de ces faits, nous avons demandé audience au président du conseil général. Comme tous ses collègues que nous avons eu l’occasion de consulter, il nous a dit qu’il avait en droit la responsabilité des services concernés mais qu’il n’avait- dans les faits- aucun pouvoir sur eux. Voilà une réforme qui s’impose.
•>> Nous connaissons le juge qui a pris la décision de renvoyer ces petits dans le milieu criminogène de sa mère et son compagnon. C’est un homme de cœur, qui a le souci de rendre une bonne justice ; Sa décision a été prise essentiellement sous la pression des rapports des services sociaux qui ont dû faire un habile montage.
•>> Ces derniers, répètent inlassablement qu’ils ont pris la bonne décision. Si un responsable politique s’en étonne, on lui répond que le dossier est confidentiel et qu’il est des raisons beaucoup plus profondes. Si profondes que lors du procès, ni le procureur, ni le juge ni les avocats n’en ont été informés et qu’il n’y a pas même été fait allusion !
>>> L’absence de cœur a des raisons que la raison ne connaît pas...
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MERE ET FILLE BATTUES: mais la justice statue dans l’intérêt
supérieur de l’enfant ! ...
En 2001, Jeanne (la maman) et Laure (petite fille de 5 ans) se réfugient dans un foyer pour femmes battues. (Tentative de strangulation sur la mère (trois ITT), coups de laisse de chien pour l’enfant qui fut rossée jusqu’à ce qu’elle dise ce que le père lui demandait).
En 2003, Le divorce est demandé et prononcé en 2004 aux torts du mari reconnu violent...
Mère et fille retrouvent un appartement et le père reste dans la maison familiale sans acquitter l’indemnité compensatoire fixée par le juge. On lui accorde la garde élargie de sa fille qui revient de ces hébergements avec des maux de ventre et se montre agressive à l’école au point que la maîtresse effectuera un signalement. Bientôt elle confiera même à ses grands-parents son intention de se suicider.. Une prise en charge psychologique fut jugée nécessaire de façon urgente. Laure est cependant une très bonne élève qui compense par un investissement hors norme sa souffrance d’enfant.
La maman va demander la révision de la décision du juge à plusieurs reprises pour que la garde élargie soit annulée. La justice tarde : on a égaré le dossier…
En 2006, le père n’a toujours pas payé la moindre indemnité pour l’occupation de la maison commune. Il a refusé de fournir les pièces attestant de ses revenus : la justice lui témoigne une infinie patience…
Assignée à résidence depuis le divorce pour respecter la garde élargie de sa fille, la maman a dû renoncer à une belle carrière professionnelle.
En 2007, Laure est de nouveau battue : coups de pieds dans le ventre cette fois. La justice est interpellée. L’enfant ne peut plus rester chez son agresseur. Elle a été auditionnée. La juge s’étonne que la maman n’ait pas porté plainte au retour de l’enfant, trois jours plus tard.
Commentaires :
►En dépit de ses multiples interventions auprès de hauts responsables politiques, la famille de Laure n’a obtenu que des marques de compassion. Un ministre fort concerné par la justice, lors d’une réunion publique où cette affaire a été évoquée, a répondu brutalement : « les mères n’ont qu’à se prendre de bons avocats ». Inutile de dire que cette réflexion lui valut une protestation générale de la part de tous ses amis politiques (de base !) qui étaient présents.
►La non prise en compte de la violence (attestée) dans les décisions de garde d’enfant est l’une de nos principales raisons d’interpeller le législateur. Tous les honnêtes gens de France (à défaut du microcosme dénoncé par Raymond Barre) attendent cette réforme avec impatience.
►Les dossiers perdus et les pièces égarées: c’est un leitmotiv dont use fréquemment la justice . Nous rencontrons cet argument dans de multiples dossiers.
►La seule justification implicite de cette attitude de la justice est le souci de respecter le sacro- saint intérêt supérieur de l’enfant, lequel a besoin de son père et de sa mère, quitte à souffrir, quitte à en mourir. « Intérêt supérieur » est une notion abstraite, vide de sens ou qui change de sens selon les institutions, les pays et les époques. Les commissions parlementaires l’ont d’ailleurs souligné. Il ne s’agit
pour nous que d’une supercherie qui évite de ne considérer que le droit tout simple d’un enfant à se construire dans un milieu positif et bienveillant.
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